En parallèle des mobilisations pour le maintien des sites de formation publics de proximité et de l’adresse aux parlementaires, la FSU a sollicité auprès de la rectrice une audience. Elle a été reçue le 7/10/25.

La FSU y a porté :

- La nécessaire égalité de traitement entre les étudiant·es quant à l’accès à une formation publique sur l’ensemble du territoire breton

- La réalité d’une académie et plus particulièrement d’un département morbihannais dans lequel les services publics d’éducation sont absents de certains secteurs, alors même qu’un besoin scolaire existe (pour rappel : 1 commune morbihannaise sur 5 a une école privée confessionnelle mais pas d’école publique, seules 2 communes françaises de plus de 10 000 habitants n’ont pas de collège public, Guidel et St Avé)

- Son attachement indéfectible à la laïcité

La rectrice et le président de l’UBO ont tenu à préciser le fondement des choix opérés concernant la mise en œuvre de la formation initiale, qui s’effectue dans un calendrier resserré. Malheureusement, ces explications n’ont pas permis de rassurer le personnel INSPE, ni la FSU.

Sous prétexte d’une réforme de la formation initiale, le choix de ne pas accréditer de licence Professorat des écoles sur chacun des départements, créée de fait une rupture d’égalité d’accès aux formations sur le territoire breton.

Rappelons que l’objectif ministériel de 60% des lauréat·es issu·es de la LPE donne une prépondérance particulière à ces licences qui favoriseront ainsi l’accès aux métiers de l’enseignement, pour celles et ceux qui peuvent s’y inscrire et la valider. De plus, elles proposeraient au cours de leur cursus des temps de stages en établissements qui ne seraient pas forcément proposés en licences disciplinaires et pourraient faire une différence lors des épreuves orales d’admission.

La rectrice a rappelé la possibilité pour toutes et tous les étudiant·es d’accéder au concours CRPE via une autre licence disciplinaire déclinée dans le département, mais cela ne concernerait selon les objectifs ministériels que 40% des places au concours.

Concernant le site morbihannais, la fermeture de l’INSPE de Vannes n’est pas officiellement programmée à ce jour. Toutefois, une fois la réforme installée et les cohortes actuelles de master MEEF passées, le maintien du nouveau master enseignement M2E risque fortement d’être tributaire du nombre de places au concours dans le Morbihan. En 2025, au niveau académique, 137 places étaient offertes au concours externe. Comment imaginer alors que le maintien du site ne soit pas interrogé de nouveau d’ici 4 à 5 ans lorsque l’on fera le constat de faibles cohortes ?

Dès lors, le président de l’UBO évoquait l’argument de la baisse démographique et de contraintes budgétaires. S’il se défend de vouloir mettre en œuvre un "plan social", les conséquences seraient bien réelles, sur les personnels formateurs mais également sur les personnels techniques et administratifs des différents sites.

Pour la FSU, si la LPE ne constitue pas l’alpha et l’oméga de la formation initiale, qui plus dans son cadrage actuel, une implantation sur chacun des départements permettrait d’apporter une dynamique, notamment pour les sites de plus petite taille et d’offrir un parcours de formation complet sur chaque territoire.

D’autres choix sont possibles pour la jeunesse et pour l’avenir des services publics.

Réaffirmons notre attachement à une formation initiale publique de proximité avec un accès égalitaire aux métiers de l’enseignement pour toutes et tous les etudiant·es de notre académie.

Maintien de l'INSPE dans le Morbihan : la FSU reçu en audience auprès de la rectrice

Maintien de l'INSPE dans le Morbihan : la FSU reçu en audience auprès de la rectrice