Suite à une enquête lancée en juin 2023, un premier groupe de travail Santé, Sécurité et Conditions de travail s’est tenu le 30 novembre avec les représentant·es des organisations syndicales et l’administration. Les 550 réponses sont en cours d’analyse, mais certains points peuvent déjà être dégagés.

Une dégradation très nette des conditions d’exercice

Le nombre d’élèves à accompagner s’alourdit d’année en année depuis la mise en place des PIAL. L’insuffisance des moyens induit une baisse de la qualité d’accompagnement, tant pour les élèves que pour les AESH : baisse du nombre d’heures par élève, augmentation du nombre d’établissements d’affectation par agent. Il en résulte une perte de sens du métier et une grande fatigabilité pour nos collègues AESH.

Cumul d’emploi : encore une fausse piste ?

L’insuffisance des salaires est un constat partagé, mais les pistes pour évoluer amènent de nouvelles problématiques. 60 % des répondants sont en demande de pouvoir exercer des activités annexes aux 24 heures, et l’éducation nationale signe des conventions avec les collectivités locales pour employer des AESH sur la pause méridienne.

La FSU-SNUipp dénonce les temps partiels imposés aux AESH et demande à ce que la responsabilité de l’employeur en termes de pause méridienne pour les personnels soit clarifiée et respectée.

Remboursement des frais de déplacement

Comme les enseignant·es, les AESH peuvent prétendre au remboursement des frais de déplacement et repas en cas d’affectation sur des communes distinctes. Pour autant, ce droit n’est pas toujours exercé, faute d’information et d’une démarche fastidieuse (saisie DT-Chorus).

Les élu·es du personnel sont intervenu·es pour que tout soit mis en place afin que ce droit soit pleinement respecté.

Formation

Les profils et comportements d’élèves accompagnés sont extrêmement variés. La formation au mieux inadaptée (m@gistère) sinon inexistante ne permet pas de faire face aux enjeux de l’école inclusive. Les personnels comme les élèves en pâtissent.

La FSU-SNUipp œuvre pour qu’une formation initiale et continue de qualité soit accessible à toutes et tous.

Une vraie reconnaissance !

Les AESH sont des acteurs et actrices désormais incontournables de l’école inclusive. Ils et elles doivent être reconnu·es par l’administration. Cela passe également par une réponse systématique à leurs demandes mais aussi par la possibilité d’émettre des souhaits d’affectation (1er/2nd degré, réseau public/privé…). Les élu·es du personnel FSU-SNUipp ont réitéré cette demande.

Conditions de travail des AESH : des évolutions nécessaires à l’échelon départemental

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